Changement d’heure : le casse-tête annuel

Deux réveils, le premier avec l'heure d'été, le second avec l'heure d'hivers pour expliquer comment le changement d'heure impacte les entreprises.
Créé pour faire des économies d’énergie, le changement d’heure est aujourd’hui critiqué. Il nuirait à la santé des individus et viendrait dérégler notre horloge biologique interne.

Pour 2024, le passage à l’heure d’été est prévu dans la nuit du samedi 30 mars au dimanche 31 mars 2024.
Certains diront qu’on perd une heure, mais de manière simple : il faudra avancer la pendule d’une heure ! En bref, à 2 heures il sera en réalité 3 heures !

Le droit du travail se trouve lui aussi impacté par ce changement d’heure, et notamment au niveau du décompte de la durée du travail des travailleurs de nuit.

Pas de panique ! On vous explique ! 

Pour trouver des réponses, il faut se reporter à une réponse ministérielle datant du 10 décembre 1976 (année de mise en place de la réforme !) et à une convention sur le changement d’heure.

1# Cas général

Pour le passage à l’heure d’hiver, la variation de l’heure va faire travailler le salarié une heure en plus, qui peut donc être une heure supplémentaire et être rémunérée comme telle et donner lieu à du repos.

 

Pour le passage à l’heure d’été, le changement d’heure diminue d’une heure le temps de travail. Dans cette hypothèse, l’employeur est en droit d’opérer une retenue correspondante sur le salaire du salarié. 

2# Pour les salariés qui travaillent en équipe

Si ce ne sont pas les mêmes équipes qui travaillent lors des deux changements 

Pour un salarié travaillant habituellement 8h/nuit :

  • Pour le passage à l’heure d’hiver, il faudra payer les heures réellement effectuées (soit 1 heures en plus, si le salarié travaille 9 heures)
  • Pour le passage à l’heure d’été, il faudra verser la rémunération classique correspondant à la durée de travail habituelle (8 heures, même s’ils n’en ont fait que 7).

 

Pour les employeurs qui font travailler les mêmes équipes lors des deux changement

La solution est plus simple. Il est possible de raisonner en durée globale et lissée, c’est-à-dire payer de manière « lissée ».

Pour les deux nuits concernées, l’heure effectuée en plus lors du changement d’hiver, sera compensée par celle effectuée en moins lors du changement d’été ! Les deux changements viennent alors s’équilibrer.

 

Attention ! Certains secteurs prévoient des règles particulières et spécifiques, comme par exemple la « Métallurgie » ou « Ports et manutention », il faut donc se référer aux dispositions conventionnelles.

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